« NONFICTION »

« NONFICTION », 184 pages, format 21,6 x 27,9 cm, reliure suisse
Tiré à 350 exemplaires – 1 fois / an
56 jeunes artistes internationaux

« STATEMENT » : NONFICTION LANCE SON TROISIÈME NUMÉRO
SUR LES ESTHÉTIQUES DE L’ENGAGEMENT
Après une deuxième édition « On Nature », NONFICTION poursuit son travail de prospective en signant un troisième numéro dédié aux esthétiques de l’engagement de la jeune création internationale. NONFICTION 03 « STATEMENT » est un carnet de tendances pour les professionnels de l’image et de la création, à mi chemin entre l’étude curatoriale et la veille créative, prenant le parti pris d’un exposé dépouillé invoquant des textes intemporels pour laisser place à l’image et aux imaginaires.
En partant de la citation de Godard « on ne fait pas de l’art politique, on fait de l’art politiquement », nous vous proposons de découvrir le travail de 56 jeunes artistes internationaux qui explorent la prise deposition à l’ère 2.0 : y’a t’il des esthétiques de l’engagement propres à notre époque ?
La jeune création fait de l’affirmation de soi une voie d’entrée dans l’engagement : Comment se réapproprier l’Histoire et ses symboles ? Quelle affirmation du corps dans de nouvelles existences complexes, fluides et hybrides ? Qu’est-ce que le kitsch nous dit des formes de l’oppression ? Comment aborder et détourner les codes de la manifestation ?

Ainsi l’Histoire est relue à l’aune des individualités. Les peintures de Bony Ramirez, les photos de Nicholas Galanin ou encore les installations de Matthew Angelo Harrison questionnent les certitudes historiques en contextualisant l’agression, visibilisant les points de vue opprimés. En dialogue avec Toni Morison et AiméCésaire, Ruben H Bermúdez renchérit : « et vous, pourquoi êtes vous noir ? ». Loin de la bienséance, Léa Porré ose interroger nos boucs émissaires et notre responsabilité collective dans l’écriture d’une histoire manichéenne, sous les traits de l’homme derrière le roi, Louis XIV.
Les pages qui suivent voient défiler des corps et de la matière, comme une affirmation de résistance à la dématérialisation et les barrières physiques et morales que l’époque nous impose. Ainsi le corps noir chezShannon Bono, le corps handicapé chez Berenice Olmedo, le corps féminin chez Kubra Khademi, le corps trans chez Apolonia Sokol trouvent une voix. Loin de la sexualisation, les paroles écoféministes de Carol JAdams résonnent avec les corps découpés d’Athena Papadopoulos, appelant à une société du « care »pour une lutte intersectionnelle des corps opprimés. Gertrūda Gilytė, Diana Georghiu ou Gígja Jónsdóttir achèvent le marketing du concept féministe par des performances qui font dérailler le bien-être.
Mais l’époque du moi c’est aussi celle d’une esthétique de l’humour, de l’intimité et de la sincérité. Les images kitsch et saturées, à la frontière du moche ne seront pas sans déplaire à la journaliste Alice Pfeiffer dont le récent essai porte un éclairage très actuel sur le « nail art » d’Aida Bruyère, le canapé iridescent deSadie Barnett ou l’intérieur rose à néon d’Hannah Neckel. Au delà du touchant, cette esthétique de las aturation est une affirmation criante de la domination, en témoigne les narrations fictionnelles en survêtement violet de Sara Sadik et les mini jupes moulantes de Marilou Poncin, en écho à ce fameux graffiti du RER Parisien dans les années 1980 : « Les formes de votre oppression seront l’esthétique de notre colère ».
Le rire se fait jaune, il est temps d’agir. Chez Ndayé Kouagou ou Leïla Berkaoui le langage devient performance et le texte une résistance, non sans rappeler l’espoir insufflé par le poème d’investiture d’Amanda Gorman. Poing levé et solidarité, d’Array Collective, sélectionné au Turner Prize, au mini Trump coloré de Marie Serruya, l’actionnisme contemporain est aussi une affirmation du droit à l’innocence et la fragilité.
Encore une fois la jeune création prend toute la mesure de son rôle et propose des imaginaires agissant sur la transformation du monde.

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184 pages, format 21,6 x 27,9 cm, reliure suisse
Tiré à 350 exemplaires – 1 fois / an
56 jeunes artistes internationaux

« STATEMENT » : NONFICTION LANCE SON TROISIÈME NUMÉRO
SUR LES ESTHÉTIQUES DE L’ENGAGEMENT
Après une deuxième édition « On Nature », NONFICTION poursuit son travail de prospective en signant un troisième numéro dédié aux esthétiques de l’engagement de la jeune création internationale. NONFICTION 03 « STATEMENT » est un carnet de tendances pour les professionnels de l’image et de la création, à mi chemin entre l’étude curatoriale et la veille créative, prenant le parti pris d’un exposé dépouillé invoquant des textes intemporels pour laisser place à l’image et aux imaginaires.
En partant de la citation de Godard « on ne fait pas de l’art politique, on fait de l’art politiquement », nous vous proposons de découvrir le travail de 56 jeunes artistes internationaux qui explorent la prise deposition à l’ère 2.0 : y’a t’il des esthétiques de l’engagement propres à notre époque ?
La jeune création fait de l’affirmation de soi une voie d’entrée dans l’engagement : Comment se réapproprier l’Histoire et ses symboles ? Quelle affirmation du corps dans de nouvelles existences complexes, fluides et hybrides ? Qu’est-ce que le kitsch nous dit des formes de l’oppression ? Comment aborder et détourner les codes de la manifestation ?

Ainsi l’Histoire est relue à l’aune des individualités. Les peintures de Bony Ramirez, les photos de Nicholas Galanin ou encore les installations de Matthew Angelo Harrison questionnent les certitudes historiques en contextualisant l’agression, visibilisant les points de vue opprimés. En dialogue avec Toni Morison et AiméCésaire, Ruben H Bermúdez renchérit : « et vous, pourquoi êtes vous noir ? ». Loin de la bienséance, Léa Porré ose interroger nos boucs émissaires et notre responsabilité collective dans l’écriture d’une histoire manichéenne, sous les traits de l’homme derrière le roi, Louis XIV.
Les pages qui suivent voient défiler des corps et de la matière, comme une affirmation de résistance à la dématérialisation et les barrières physiques et morales que l’époque nous impose. Ainsi le corps noir chezShannon Bono, le corps handicapé chez Berenice Olmedo, le corps féminin chez Kubra Khademi, le corps trans chez Apolonia Sokol trouvent une voix. Loin de la sexualisation, les paroles écoféministes de Carol JAdams résonnent avec les corps découpés d’Athena Papadopoulos, appelant à une société du « care »pour une lutte intersectionnelle des corps opprimés. Gertrūda Gilytė, Diana Georghiu ou Gígja Jónsdóttir achèvent le marketing du concept féministe par des performances qui font dérailler le bien-être.
Mais l’époque du moi c’est aussi celle d’une esthétique de l’humour, de l’intimité et de la sincérité. Les images kitsch et saturées, à la frontière du moche ne seront pas sans déplaire à la journaliste Alice Pfeiffer dont le récent essai porte un éclairage très actuel sur le « nail art » d’Aida Bruyère, le canapé iridescent deSadie Barnett ou l’intérieur rose à néon d’Hannah Neckel. Au delà du touchant, cette esthétique de las aturation est une affirmation criante de la domination, en témoigne les narrations fictionnelles en survêtement violet de Sara Sadik et les mini jupes moulantes de Marilou Poncin, en écho à ce fameux graffiti du RER Parisien dans les années 1980 : « Les formes de votre oppression seront l’esthétique de notre colère ».
Le rire se fait jaune, il est temps d’agir. Chez Ndayé Kouagou ou Leïla Berkaoui le langage devient performance et le texte une résistance, non sans rappeler l’espoir insufflé par le poème d’investiture d’Amanda Gorman. Poing levé et solidarité, d’Array Collective, sélectionné au Turner Prize, au mini Trump coloré de Marie Serruya, l’actionnisme contemporain est aussi une affirmation du droit à l’innocence et la fragilité.
Encore une fois la jeune création prend toute la mesure de son rôle et propose des imaginaires agissant sur la transformation du monde.