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H-Blanc Anne-Laure
Anne-Laure H-Blanc was born in 1968. Visual artist, she lives and works in the metropolis of Grenoble. (FR)
It is in contact with the mountains and landscapes of her childhood that Anne-Laure H-Blanc sharpens her gaze and refines her sensitivity to nature. It allowed him to develop a deep sense of attention and a personal way of resonating.
The education received at the Beaux-Arts workshops in Grenoble, the obtaining of a degree in Plastic Arts and the interest in Asian aesthetics nourish his theoretical and practical approaches. The discovery of the great North American spaces, then two artist residencies in South Korea mark a decisive turning point in his work and in his relationship to the landscape.
She is therefore part of the search for an expression of the infinitesimal, which she explores through a multidisciplinary practice.
She exhibits regularly as part of solo or collective projects.
I seek to reconnect with the sensitive forms of the living. Like a seismograph, I try to transcribe its slightest tremors. If nature is my main source of inspiration, I consider that the landscape is the place of all memories.
When I survey a territory, I seek above all the openness of the gaze. My quest for the infinitesimal involves capturing and collecting, then translating and restoring the traces of what has been captured and felt in situ. Whether through painting, drawing, printmaking, photography or installation, I show sensations related to the memory of a shadow, the silhouette of a plant, a fragment of a landscape foggy... Layers, glazes, strokes, lines are superimposed and intermingle to express the tenuous and bring to light the imperceptible. For me, it is a question of approaching both the instantaneousness of the gaze and the feeling, in particular through an allusive and suggestive approach.
Paper remains my preferred medium with which I interact depending on the medium used. The gesture is essential and involves a permanent readjustment between full and empty. The vitality of a spontaneous gesture or the slowness of a repeated motif are two ways of expressing fragility and the ephemeral. Each action performed obeys a ritual: depositing, superimposing, rubbing, weaving, covering, printing to ultimately reveal an image, bringing it to the surface-skin of the paper. The use of the series in my work is a way of entering into resonance with my subject and thereby inscribing it in time.
The image perceived by the viewer then becomes, to use the words of Henri Maldiney, 'a sensitive transposition', which authorizes him to let himself be filled with his emotions, true links of intimacy to beings and to the World.
Anne-Laure H-Blanc est née en 1968. Artiste-Plasticienne, elle vit et travaille dans la métropole de Grenoble. (FR)
C'est au contact des montagnes et des paysages de son enfance qu'Anne-Laure H-Blanc affute son regard et affine sa sensibilité à la nature. Elle lui a permis de développer un profond sens de l'attention et une façon personnelle d'entrer en résonnance.
L'enseignement reçu aux ateliers des Beaux-Arts de Grenoble, l'obtention d'une licence d'Arts Plastiques et l'intérêt pour l'esthétique asiatique nourrissent ses approches théoriques et pratiques. La découverte des grands espaces Nords américains, puis deux résidences d'artiste en Corée du Sud marquent un tournant décisif dans son travail et dans son rapport au paysage.
Elle s'inscrit dès lors dans la recherche d'une expression de l'infime, qu'elle explore au travers d'une pratique pluridisciplinaire.
Elle expose régulièrement dans le cadre de projet solo ou collectifs.
Je cherche à renouer avec les formes sensibles du vivant. Tel un sismographe, je tente d'en transcrire les moindres frémissements. Si la nature est ma principale source d'inspiration, je considère que le paysage est le lieu de toutes les mémoires.
Lorsque j'arpente un territoire, je recherche avant tout le dessillement du regard. Ma quête de l'infime passe par la captation et la collecte puis par la traduction et la restitution des traces de ce qui a été saisi et ressenti in situ. Que ce soit à travers la peinture, le dessin, l'estampe, la photographie ou l'installation, je donne à voir des sensations liées au souvenir d'une ombre, à la silhouette d'un végétal, au fragment d'un paysage embué... Couches, glacis, traits, lignes se superposent et s'entremêlent pour dire le ténu et mettre au jour l'imperceptible. Il s'agit pour moi de se rapprocher à la fois de l'instantanéité du regard et du ressenti notamment par une approche allusive et suggestive.
Le papier reste mon support de prédilection avec lequel j'entre en interaction selon le médium utilisé. La gestuelle est primordiale et implique un réajustement permanent entre plein et vide. Vitalité du geste spontané ou lenteur d'un motif répété, sont deux voies pour exprimer la fragilité et l'éphémère. Chaque action accomplie obéit à un rituel : déposer, superposer, frotter, tisser, recouvrir, imprimer pour au final révéler une image, la faire advenir à la surface-peau du papier. L'utilisation de la série dans mon travail est une façon d'entrer en résonance avec mon sujet et par là-même de l'inscrire dans le temps.
L'image perçue par le regardeur devient alors, pour reprendre les mots d'Henri Maldiney, 'une transposition sensible', qui l'autorise à se laisser emplir de ses émotions, véritables liens d'intimité aux êtres et au Monde