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Frommherz Gerlinde
Gerlinde Frommherz est née en 1965 dans le Sud-ouest de l'Allemagne. Après des passages à Munich et à Hambourg, elle vit depuis 1994 à Marseille.
Partant du dessin et de la sculpture, son travail se déploie avec des installations dans l'espace, revient avec la photo à l'image, s'inscrit dans l'espace public comme dans des lieux privés, se nourrit et joue ainsi avec des contextes différents.
"Toute chose a des propriétés stables, constantes qui permettent de la reconnaître. Une grandeur et une forme propre, objective. Toute chose a aussi une couleur, une dureté, une matière, un poids... C'est cette réalité physique qui intéresse Gerlinde Frommherz.
Ses sculptures ne sont pas le résultat d'une transformation de la matière, mais d'une construction à partir de matériaux, préalablement transformés par l'homme. Une chose, c'est à dire le couple matière-forme*, auquel on donne une finalité pour en faire un objet ou une fonctionnalité pour en faire un outil. Gerlinde Frommherz les introduit dans le champ de l'art, les prive de leur finalité et transforme l'outil en belle chose*.
Un seau, une boîte, un cintre, un tiroir, des roulettes, un serre-joint, perd momentanément son identité pour devenir un simple élément purement plastique. Mais « La forme n'est pas une entité abstraite, elle est au contraire profondément mêlée à la vie et à ses phénomènes. » et c'est le regardeur qui redonne aux choses qu'utilise Gerlinde Frommherz, leur vie antérieure. Qu'il s'agisse de ses dessins ou de sa sculpture, (expansion de ses dessins dans l'espace), chaque élément constitutif s'ancre dans la concrétude de la construction, dans un espace physique tangible. L'artiste expérimente les principes élémentaires de cette construction qui régissent la sculpture d'assemblage, sans intervention chimique extérieure.
Tout est sous nos yeux. Un genre de la sculpture qui rappelle l'art minimal, le constructivisme, mais pas seulement. Les sculptures de Gerlinde Frommherz usent d'un langage que le regardeur connaît. Ses oeuvres ouvrent sur un imaginaire ludique que convoquent les jeux d'assemblage de formes et d'objets appartenant à notre quotidien qui contraste avec la rigueur de ses constructions."
Extrait du texte "La réalité des choses" de Céline Ghisleri 2012.
Gerlinde Frommherz was born in 1965 in southwestern Germany. After visits to Munich and Hamburg, she has been living in Marseille since 1994.
Starting from drawing and sculpture, her work unfolds with installations in space, returns with photo to image, is inscribed in public space as in private places, nourishes and thus plays with different contexts.
"Everything has stable, constant properties which allow it to be recognized. Its own, objective size and form. Everything also has a color, a hardness, a material, a weight ... It is this physical reality that interests you Gerlinde Frommherz.
Her sculptures are not the result of a transformation of matter, but of a construction from materials, previously transformed by man. One thing, that is to say the material-form pair *, to which we give a purpose to make it an object or a functionality to make it a tool. Gerlinde Frommherz introduces them into the field of art, deprives them of their purpose and transforms the tool into a beautiful thing *.
A bucket, a box, a hanger, a drawer, wheels, a clamp, momentarily loses its identity to become a simple purely plastic element. But “Form is not an abstract entity, on the contrary it is deeply involved in life and its phenomena. »And it is the viewer who gives back to the things that Gerlinde Frommherz uses, their former life. Whether it is his drawings or his sculpture (expansion of his drawings in space), each constituent element is anchored in the concreteness of the construction, in a tangible physical space. The artist experiments with the elementary principles of this construction which govern the assembly sculpture, without external chemical intervention.
Everything is before our eyes. A genre of sculpture that recalls minimal art, constructivism, but not only. Gerlinde Frommherz's sculptures use a language that the viewer knows. Her works open onto a playful imagination called up by the games of assembling shapes and objects belonging to our daily life which contrasts with the rigor of her constructions. "
Extract from the text "The reality of things" by Céline Ghisleri 2012.