Forbin Laurence

« S’il existe sur mer des « chemins humides » ils ne sont jamais tracés à l’avance et disparaissent au fur et à mesure que s’efface la trace du sillage. A chaque traversée on les réinvente et ils peuvent être perdus à tout instant ».
François Hartog in Mémoire d’Ulysse.
Le monde est un sémaphore, provocateur d’émotions, catalyseur de formes, un réservoir de signes dont la main va s’emparer.
Ainsi apparaissent des amorces, des fragments, des répons, des voies sans issue, des séries, séries resserrées, séries traversantes. Peintures, dessins, peintures se succèdent, par afflux de visions, par imminence du plus vrai, toujours à venir croit-on, au plus proche de l’émotion initiale. De la réalité à l’imaginaire le va-et-vient est constant. L’œil veut voir apparaître, la main s’impatiente de tracer avec le medium du moment, liquidité de l’encre, feu de l’huile, sécheresse du crayon, pourvu qu’elle y gagne en liberté.
Ancienne élève de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris en peinture, Laurence Forbin avait auparavant fait des études de lettres classiques qui sont restées un socle inaltérable de son imaginaire, puis l’ENSATT( Ecole nationale sup. des Arts et Techniques du Théâtre) en scénographie.
Elle a longtemps partagé sa vie entre le théâtre pour lequel elle a conçu décors et costumes et la peinture, jusqu’à ce que la peinture, toujours plus exigeante, soit devenue centrale.
Qu’il s’agisse de la figure humaine, de la nature lorsque les rythmes élémentaires y écrivent avec vigueur, de grandes constructions industrielles à la très onirique et théâtrale présence, c’est le mouvement générateur de formes qui provoque son regard et le désir de peindre.
"If there are 'wet paths' at sea, they are never traced in advance and disappear as the trail of the wake fades. At each crossing we reinvent them and they can be lost at any time ”.
François Hartog in Memoir of Ulysses.
The world is a semaphore, a provocator of emotions, a catalyst of forms, a reservoir of signs which the hand will seize.
Thus appear primers, fragments, responses, dead ends, series, tight series, crossing series. Paintings, drawings, paintings follow one another, by an influx of visions, by the imminence of the truest, always to come, it is believed, as close as possible to the initial emotion. From reality to imagination, the coming and going is constant. The eye wants to see it appear, the hand is impatient to draw with the medium of the moment, the liquidity of the ink, the fire of the oil, the dryness of the pencil, as long as it gains freedom.
A former student of the Ecole Nationale Supérieure des Beaux -Arts de Paris in painting, Laurence Forbin had previously studied classical letters which have remained an unalterable base of her imagination, then the ENSATT (Ecole nationale sup. Des Arts et Techniques) du Théâtre) in scenography.
For a long time she divided her life between the theater for which she designed sets and costumes and painting, until painting, ever more demanding, became central.
Whether it is the human figure, nature when elementary rhythms write with vigor, large industrial constructions with a very dreamlike and theatrical presence, it is the movement generating forms that provokes his gaze and desire. to paint.
>> Boum Bang