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Torcu Asli
Née en Turquie (1981), Asli Torcu actuellement vit et travaille en France, notamment en région parisienne depuis 2005.
Après avoir terminé sa licence dans le département de peinture à l’Université de Mimar Sinan (Istanbul), elle a poursuivi ses études en France et obtenu son titre de docteur à l’Université Paris VIII où elle a également enseigné.
Son travail artistique est étroitement liée au sujet de la mémoire et il est inspiré d’ images d’archive.
Sa démarche essentiellement figurative émerge d’une atmosphère coloré proprement picturale et fondamentalement issue d’une abstraction.
Sa première exposition personnelle «Reminiscence» a eu lieu à la Zilberman Gallery en 2011, Istanbul. En France, «18ème Prix Antoine Marin», «Novembre à Vitry»; en Turquie, «Past and Future», «Disquiet» sont parmi des expositions collectives auxquelles elle a participé.
Son travail fait partie de la collection du Musée d'art moderne d'Istanbul, d’Elgiz Museum et de plusieurs collections privées dans le monde.
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Mon processus prend son départ dans une recherche de l’atmosphère picturale qui structure l’univers de chacune de mes peintures. Au commencement, cet espace est abstrait, composé de couleurs et de formes la peinture est faite de multiples temporalités par une stratification de la matière picturale.
La surface du tableau est un tissu chaotique, mais également prolifique aux accidents proustiens, aux retrouvailles. Dans ma démarche, la mémoire est la source d’où émane l’imagination, elle fait apparaitre les bribes de l’intimité et je cherche à rendre visible la présence affective dans cette résonance. ’’est un acte de réminiscence pendant lequel on retrouve ses émotions et découvre d’une manière directe par la couleur et la forme les choses dont on a la conscience mais qu’on a du mal à localiser dans son esprit.
Les principales préoccupations de mon travail artistique sont se souvenir-oublier, résister contre le temps ou étreindre la disparition, la vie-la mort, etc.
Mon intérêt pour les photos ou les documents du passé se développe autour de ces axes mais j’entretiens toujours une relation interne avec ces images dans le cadre de l’intime et l’affect.
J’essaie de ne pas dissimuler mon processus de création, de faire surgir plus fidèlement possible ce qui est en moi tout en privilégiant les coincidences, les accidents et sans me mettre à distance. Je ne travaille pas dans un objectif uniquement formel.
Seulement les choses qui me touchent puissent mettre en mouvement mon processus créateur. Je travaille souvent avec des documents photographiques de type vernaculaire.
Dans mes œuvres, basée sur des données figuratives (ou non figuratives), se croisant avec les images apparaissant et disparaissant au fil du processus de création, la couleur assume sa fonction de créer une atmosphère de rêve déclenchée par l'affect, un espace de mémoire en perpétuelle transformation. Je recherche à rendre visible cette atmosphère qui pénètre dans les profondeurs de la pensée créatrice.
L'enjeu de ma peinture consiste aussi à travailler la figure et la profondeur en transparence, dans les teintes grasses de la couleur, les couches aveugles, la matière, le trait, dans le but de toucher un équilibre, un lieu commun entre mon fort intérieur et ma pensée.
Asli Torcu est Membre de l'ADAGP.
Born in Turkey (1981), Asli Torcu currently lives and works in France, especially in the Paris region since 2005.
After completing her bachelor's degree in the painting department at the University of Mimar Sinan (Istanbul), she continued her studies in France and obtained her doctorate at the University of Paris VIII where she also taught.
Her artistic work is closely related to the subject of memory and it is inspired by archive images.
Her essentially figurative approach emerges from a properly pictorial colorful atmosphere and fundamentally the result of abstraction.
Her first solo exhibition “Reminiscence” took place at the Zilberman Gallery in 2011, Istanbul. In France, “18th Prix Antoine Marin”, “Novembre à Vitry”; in Turkey, “Past and Future”, “Disquiet” are among the group exhibitions in which she has participated.
Her work is part of the collection of the Istanbul Museum of Modern Art, Elgiz Museum and several private collections around the world.
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My process begins in a search for the pictorial atmosphere that structures the universe of each of my paintings. In the beginning, this space is abstract, composed of colors and shapes, the painting is made of multiple temporalities by a stratification of the pictorial material.
The surface of the painting is a chaotic fabric, but also prolific in Proustian accidents, in reunions. In my approach, memory is the source from which the imagination emanates, it brings out the scraps of intimacy and I seek to make visible the affective presence in this resonance. ’’ Is an act of reminiscence during which one finds one's emotions and discovers in a direct way through color and form the things of which one is aware but which it is difficult to locate in his mind.
The main concerns of my artistic work are to remember-forget, resist against time or embrace disappearance, life-death, etc.
My interest in photos or documents from the past develops around these axes, but I still have an internal relationship with these images within the framework of intimacy and affect.
I try not to hide my creative process, to bring out what is in me as faithfully as possible while privileging coincidences, accidents and without putting myself at a distance. I don't work for a purely formal goal.
Only the things that touch me can set in motion my creative process. I often work with photographic documents of the vernacular type.
In my works, based on figurative (or non-figurative) data, intersecting with the images appearing and disappearing throughout the creation process, color assumes its function of creating a dreamlike atmosphere triggered by affect, a space of memory in perpetual transformation. I seek to make visible this atmosphere which penetrates into the depths of creative thought.
The stake of my painting is also to work the figure and the depth in transparency, in the fatty tints of the color, the blind layers, the material, the line, in order to strike a balance, a common place between my fort interior and my thought.
Asli Torcu is Member of ADAGP.