Santos Marta

Marta Santos .
"Je fais partie des artistes qui travaillent la sculpture à partir d’éléments dits pauvres, recyclés, qui me fournissent la matière première de ma production. Mon travail est ancré dans la réalité qui m’entoure, dans la mémoire et les actions de ma vie et de celle des êtres autour de moi. Je ne fais qu’intensifier et révéler l’impact des objets et des situations qui existent déjà.
Je réinvestis des « systèmes de production » traditionnellement dévolus aux femmes. D’une part, et à la manière des artistes du mouvement Pattern & Décoration des années 70, j’emprunte à la tradition de la création féminine et domestique les techniques utilisées (la boîte à couture, la machine à coudre, le crochet) et d’autre part, j’utilise des matériaux dits triviaux ou manufacturés (cuir, poupées, mannequins, textiles, plastiques) dans les volumes que je crée, pour arriver à une requalification poétique de formes inscrites dans une historicité, sans idéal d’universalisme ou d’absolu.
Ma pratique ou forme narrative explore de façon transversale et poreuse les territoires de l’intime et de la féminité affirmée. A la manière des plasticiennes surréalistes, je tisse ma matière, mon moi et mon identité telle une suite de reliquaires. Le point de départ est toujours dans les objets trouvés, dans la vérité et l’humour des objets familiers que je détourne (par la soudure ou la couture). Les associations et assemblages se font de façon intuitive et un matériau en appelle un autre ou redéfinit le geste suivant dans un travail en mouvement, suites de transformations successives, qui aboutit parfois à ce qui apparaît comme un échec mais se pose aussi comme une promesse"
Marta Santos, septembre 2021 .
"I am one of the artists who work sculpture from so-called poor, recycled elements, which provide me with the raw material for my production. My work is anchored in the reality that surrounds me, in the memory and actions of my life and that of the beings around me, I only intensify and reveal the impact of objects and situations that already exist.
I reinvest in “production systems” traditionally assigned to women. On the one hand, and in the manner of the artists of the Pattern & Decoration movement of the 70s, I borrow from the tradition of feminine and domestic creation the techniques used (the sewing box, the sewing machine, the hook) and on the other hand, I use so-called trivial or manufactured materials (leather, dolls, mannequins, textiles, plastics) in the volumes that I create, to achieve a poetic requalification of forms inscribed in a historicity, without an ideal of universalism or absolute.
My practice or narrative form explores in a transversal and porous way the territories of intimacy and assertive femininity. Like surrealist visual artists, I weave my material, my self and my identity like a series of reliquaries. The starting point is always in found objects, in the truth and humor of familiar objects that I divert (by welding or sewing). Associations and assemblies are made intuitively and one material calls for another or redefines the next gesture in a work in motion, following successive transformations, which sometimes results in what appears to be a failure but also arises as a promise.
Marta Santos, September 2021