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Roudil Clémence
Clémence Roudil est diplômée de l'Ecole Européenne d'Art de Bretagne - Rennes en 2011 et de l'Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris en 2015. Elle a depuis bénéficié de plusieurs résidences en France et à l'étranger, notamment en Chine et en Allemagne. En France son travail a été exposé aux Instants Chavirés, à la Villa Belleville, au Palais des Beaux-Arts de Paris, au centre Pompidou-Paris, à la Biennale d'art Contemporain de Champigny-sur-Marne et dans plusieurs galeries.
« Ma pratique est issue de la peinture et se tient en liens étroits avec ce qui nous environne.
Des préoccupations et questionnements quant à l’espace public, à ses structures contraignantes et aux expériences que l’on en a, m’ont amenée à multiplier les aller retours entre l’atelier et ces «extérieurs» pour travailler depuis ces lieux et leurs réalités.
Appréhender ces territoires à différentes échelles se fait par leurs réalités: celles que l’on frôle, parfois sans les voir, celles qui font mur ou silence, qui nous contraignent, nous interpellent et témoignent de dimensions sociales, historiques, économiques, politiques, …
Ma manière de les aborder s’appuie sur les plus petits dénominateurs communs et sensibles : l’expérience physique, le toucher, la mémoire épidermique, les images proches du résiduel. Ces approches, construites toujours dans un souci de minimum, de radicalité et de partage, se veulent convocation et mise en discussion de ces éléments, devenus presque coutumiers, qui régissent nos façons d’habiter et d’interagir.
Les règles qui déterminent les espaces publics ont généré les gestes et processus en oeuvre dans mon travail. Les lexiques d’actions et d’outils qui composent chaque série, en échos aux contingences de ces lieux et à une certaine histoire de l’art et des formes, se tiennent à la frontière de différentes catégories et identités: entre peintre, sculptrice, performeuse, imprimeuse, tisseuse, photographe, street-artiste, chasseuse-cueilleuse, entre gestes de soin, de défiance, subversifs, rituels, ...
Les expériences ainsi capturées, comme autant d’ «ici et maintenant», incarnent une approche sensible et politique de ce qui nous entoure voire nous encercle. »
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Clémence Roudil graduated from the European School of Art in Brittany - Rennes in 2011 and from the National School of Fine Arts in Paris in 2015. She has since benefited from several residencies in France and abroad, in particular in China and Germany. In France his work has been exhibited at Instants Chavirés, at the Villa Belleville, at the Palais des Beaux-Arts in Paris, at the Pompidou-Paris center, at the Biennale d'Art Contemporain de Champigny-sur-Marne and in several galleries.
“My practice stems from painting and is closely linked to what surrounds us.
Concerns and questions about the public space, its constraining structures and the experiences we have with them, have led me to multiply the back and forth between the workshop and these "exteriors" to work from these places and their realities.
Understanding these territories at different scales is based on their realities: those that we brush against, sometimes without seeing them, those which form a wall or silence, which constrain us, challenge us and bear witness to social, historical, economic, political dimensions, etc.
My way of approaching them is based on the smallest common and sensitive denominators: physical experience, touch, epidermal memory, images close to the residual. These approaches, always built with a concern for minimum, radicalism and sharing, are meant to convene and discuss these elements, which have become almost customary, which govern our ways of living and interacting.
The rules that determine public spaces have generated the gestures and processes implemented in my work. The lexicons of actions and tools that make up each series, echoing the contingencies of these places and a certain history of art and forms, stand at the border of different categories and identities: between painter, sculptor, performer, printer, weaver, photographer, street artist, hunter-gatherer, between gestures of care, mistrust, subversives, rituals, ...
The experiences captured in this way, like so many "here and now", embody a sensitive and political approach to what surrounds us and even encircles us. "