Ramel Nicolas

Né en 1977, Nicolas Ramel vit et travaille à Marseille et Luglon (Landes). Il est diplômé du Edinburgh College of Art (2000) et de l'Ecole Nationale Supérieure d'Arts de Paris-Cergy (2009).
Glaner des éléments ça et là.
Les juxtaposer, tisser des liens entre-eux.
Observer les sens et formes.
Les laisser s'échapper.
Établir des règles et des contraintes, en toute mauvaise-foi. S'autoriser à les transgresser.
Préférer souvent les faces B aux faces A
Et toujours Fluide Glacial à Beaux-Arts Magazine
Divaguer, rigoureusement.
Ne pas avoir réponse à tout et s'en foutre royalement.
Portant conjointement son regard sur son environnement direct et sur l'histoire de l'art, Nicolas Ramel saisit les gimmicks de la société contemporaine pour les retranscrire en toute liberté à travers des productions artistiques aux formes ouvertes.
S'attaquant avec ironie à la peinture (médium historique s'il en est), il crée ses tableaux en se rapportant aux couleurs énoncées dans les paroles de chansons populaires.
La mise en forme de données est aussi le prétexte à produire des peintures, ce sont alors les statistiques démographiques qui guident la composition. Dans la série de sculptures The Message, Nicolas Ramel réinjecte des acronymes (ACAB) ou des hashtags (meetoo) qui font l'actualité dans des objets créant ainsi une mise en tension souvent grinçante.
Cet exercice de mise en relation d'éléments hétérogènes pourrait être une constante du travail de Nicolas Ramel. Mais comme l'écrit l'artiste dans son statement tout reste toujours en mouvement car il s'agit avant tout d'« Établir des règles et des contraintes, en toute mauvaise-foi. » pour bien sûr « S'autoriser à les transgresser. »
Guillaume Mansart - 2019
Gathering elements here and there.
Juxtaposing them with one-another, drawing links between them.
Contemplating meanings and forms.
Letting them drift away.
Establishing rules and constraints, with sincere bad-faith.
Allowing oneself to transgress them.
Often prefering B-sides to A-sides
And always comics to Art magazines
Divagating, rigorously.
Not having an answer for everything and not giving a toss about it.
Focusing jointly on his direct environment and on the history of Art, Nicolas Ramel seizes the gimmicks of contemporary society to transcribe them freely through artistic productions with open forms.
Tackling painting with irony (a historical medium if there is one), he creates his pictures by referring to the colors cited in the lyrics of popular songs.
The data visualization is also a pretext to produce paintings, it is then the demographic statistics which guide the composition. In the series of sculptures The Message, Nicolas Ramel reinjects acronyms (ACAB) or hashtags (meetoo) which make the news in objects thus often creating a scathing tension.
This exercise in bringing together heterogeneous elements could be a constant in Nicolas Ramel's work. But as the artist writes in his statement, everything is always in motion because it is above all a question of "Establishing rules and constraints, in all bad faith" to of course "allow oneself to transgress them".
Guillaume Mansart - 2019
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