Mr Post

Citadin, je regarde la ville dans laquelle je flâne, où je glane des éléments pour nourrir mon travail. Les formes, les couleurs, les sonorités, les affiches,
les graffitis et les lumières dessinent une chronique de ce qui s’y joue en permanence,
selon un rythme toujours soutenu.
La ville me propose des lectures variées d’un quotidien multiformes dont les codes nouveaux et changeants sont à saisir, presque à la volée. La vivacité importe.
Je m’applique surtout à travailler en résonance avec l’époque dans laquelle j’évolue.
Ma saisie est ancrée dans l’actuel. Je suis chroniqueur, témoin de mon temps.
Comment tenter d’établir des liaisons entre des perceptions pas évidemment en relation directe ? Comment articuler le jeu d’une tache sur un mur, avec une affiche déchirée, un bout d’horizon, des reflets colorés, des rythmes heurtés, des silhouettes ?
Autant de clins d’œil à la peinture.
Une voie de découverte m’est ainsi offerte. Souvent elle me surprend.
Des relectures ouvrent sur une compréhension élargie des enjeux du regard.
Le travail est essentiellement fondé sur le dessin et le découpage.
Les cadrages ou l’accumulation de morceaux analogues témoignent d’un souci de clarification. Certains recouvrements permettent de souligner le dessous des choses.
J’utilise plus volontiers le spray et l’acrylique que l’huile.
Question d’urgence, de rapidité d’exécution.
La saisie différée de la perception instantanée commande.
Les lignes de traits, le mélange des écritures, suggèrent souvent une histoire probable, à identifier. Les couleurs franches et appuyées, parfois acides, s’affirment comme celles que la ville
nous impose.
Le format des toiles, en rapport avec la taille humaine,
favorise une confrontation « grandeur nature ».
Figuration ou abstraction ?
L’une comme l’autre permettent une ouverture à une expression personnalisée, hors des sentiers strictement balisés.
Citizen, I look at the city in which I stroll, where I glean elements to nourish my work. The shapes, the colors, the sounds, the posters,
the graffiti and the lights draw a chronicle of what is constantly in play,
at a steady pace.
The city offers me varied readings of a multifaceted daily life whose new and changing codes are to be grasped, almost on the fly. Liveness matters.
I especially try to work in harmony with the times in which I live.
My entry is anchored in the current. I am a columnist, witness to my time.
How can we try to establish links between perceptions that are not obviously in direct relation? How to articulate the play of a stain on a wall, with a torn poster, a stretch of the horizon, colored reflections, jarring rhythms, silhouettes?
So many nods to painting.
A path of discovery is thus offered to me. Often it surprises me.
Re-readings open up a broader understanding of the stakes of the gaze.
The work is essentially based on drawing and cutting.
The framing or the accumulation of similar pieces testify to a concern for clarification. Certain covers allow to underline the underside of things.
I use spray and acrylic more readily than oil.
Question of urgency, speed of execution.
The delayed entry of instantaneous collection commands.
The lines of lines, the mixture of the writings, often suggest a probable history, to be identified. The strong and bold colors, sometimes acidic, assert themselves like those that the city
imposes on us.
The format of the paintings, in relation to the human size,
promotes a "life-size" confrontation.
Figuration or abstraction?
Both allow for an openness to personalized expression, off strictly marked trails.