Kammermann Victoire

Victoire Kammermann est née le 20 mai 1995, elle vit et travaille à Paris.
Jeune artiste diplômée des Beaux-Arts de Paris (atelier Pascale Marthine Tayou), Victoire pratique la peinture, les matériaux composites, la mosaïque et la sérigraphie.
Ma recherche se concentre sur des bribes de souvenirs d’enfance, pour la plupart enfouis et oubliés. Je fouille dans mes souvenirs, je récupère, j’analyse : un moment, une vieille lettre froissée, un mot. Puis je les mets en scène par la peinture, l’installation, le volume, le dessin ou la sérigraphie.
Ce qui m’intéresse particulièrement, c’est la rapidité du geste dans la peinture, l’approche radicale, l’émotion dégagée sur l’instant. Je cherche et questionne constamment la petite fille que je n’ai jamais cessé d’être en retravaillant d’après mes dessins d’enfant.
Je me rapprochais pour la première fois en peinture d’un objet réel : un casque. Incontestable symbole de protection et de force, le casque protège la tête mais encore et surtout les pensées. Des pensées alors enfermées, contenues dans ce casque à la visière toujours baissée, qui ne donne pas à voir le visage.
La notion de mystère et le secret de tout ce qu’il y’a dans l’objet flotte.
Le casque est au centre du support, au coeur de mes ailleurs, où nuages, oiseaux, anges, fleurs, se rencontrent, comme autant de symboles de vie éternelle, de liberté illustrant l’absence.
L’objet devient sacré pour contenir ce qui ne doit jamais disparaitre.
Le laurier, l’épi de blé évoquent la résurrection; l’aigle peut voler haut dans le ciel sans effort apparent, sage, il nous lie au monde des esprits. Cette sacralisation protège toute violation. La couleur rose a une importance majeure dans mon travail, elle prédomine souvent sur les autres. Emblématique de l’enfance par sa douceur et la tendresse qu’elle renvoie, cette mi-teinte agit surtout sur la mélancolie.
La végétation s’est avérée de plus en plus présente à ce même moment dans mon travail. Un coin de verdure, du soleil, une quête d’azur.
La nature, la vie à nouveau, les mimosas : « Nul ne sait à quel point je vous aime ».
Vues d'exposition "je suis venu te dire que tout va bien", Juillet 2020. Solo Show Musée des Beaux-arts de Paris. Crédits et courtesy de l'artiste Victoire Kammermann.
Victoire Kammermann was born on May 20, 1995, she lives and works in Paris.
Young artist graduated from Beaux-Arts de Paris (Pascale Marthine Tayou workshop), Victoire practices painting, composite materials, mosaic and screen printing.
My research focuses on snippets of childhood memories, most of them buried and forgotten. I rummage through my memories, I retrieve, I analyze: a moment, an old crumpled letter, a word. Then I stage them with painting, installation, volume, drawing or screen printing.
What interests me particularly is the speed of the gesture in painting, the radical approach, the emotion released in the instant. I am constantly looking for and questioning the little girl I have never ceased to be by reworking from my childhood drawings.
I came closer for the first time in painting to a real object: a helmet. Indisputable symbol of protection and strength, the helmet protects the head but also and above all the thoughts. Thoughts then locked up, contained in this helmet with the visor still lowered, which does not show the face.
The notion of mystery and the secrecy of all that is in the object floats.
The helmet is at the center of the support, at the heart of my elsewhere, where clouds, birds, angels, flowers meet, like so many symbols of eternal life, of freedom illustrating absence.
The object becomes sacred to contain what must never disappear.
The laurel, the ear of wheat evoke the resurrection; the eagle can fly high in the sky without apparent effort, wise, it binds us to the spirit world. This sacralization protects any violation. The color pink has a major importance in my work, it often predominates over others. Emblematic of childhood by its softness and the tenderness it conveys, this mid-tone acts above all on melancholy.
Vegetation turned out to be more and more present at this same time in my work. A corner of greenery, sun, a quest for azure.
Nature, life again, mimosas: “No one knows how much I love you”.
Exhibition views "I came to tell you that everything is fine", July 2020. Solo Show Musée des Beaux-arts de Paris. Credits and courtesy of the artist Victoire Kammermann.
>> Cultur club
>> ToutMa