Glaize Marie

Marie Glaize est née en 1990 à Nîmes, elle vit à Paris et travaille à Saint-Denis (93) à l'atelier 13 Fontaines. Elle est diplômée de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris (ateliers Claude Closky, Guillaume Paris & Tony Brown) en 2014. En 2016, elle participe au post-diplôme Offshore piloté par Paul Devautour à Shanghai. Marie Glaize a présenté son travail entre autres lors de sa résidence à laVilla Belleville (Paris) en 2018, au Salon de Montrouge (Montrouge) en 2019, à la Galerie Jeune Création (Romainville) en 2020 et au Frac Picardie (Amiens) en 2021.
Marie Glaize collectionne les échanges qu’elle crée entre les personnes. Sa pratique se construit à partir d’objets existants ou expressément créés pour susciter et générer du lien social. Ces objets artistiques n’ont pas vocation à rester purement formels et inertes. Le sens de leur existence réside dans leur pouvoir d’activation
d’échanges et de trocs.
Tels des espaces où toute interaction devient possible, ils s’affirment comme de puissants catalyseurs relationnels. Marie Glaize constitue ainsi un véritable répertoire, où pour chacun de ses éléments se tisse une rencontre singulière : l’aquarium d’un restaurant chinois devient un véritable lieu d’exposition où elle invite un artiste par semaine à montrer une oeuvre (888 réalisée du 8 février au 8 avril 2018 avec huit artistes) ; bracelets et poignets deviennent des supports pour des oeuvres portatives conçues par un groupe de personnes constitué pour l’occasion, où chaque membre se transmet chaque semaine sa proposition par la poste et réalise ou porte celle qu’il a reçue à son tour (Liens, 2017) ; tout type de dessin trouvé au hasard par des personnes peut lui être envoyé ou donné en échange d’un dessin qu’elle a elle-même trouvé et qu’elle a transformé en pin’s (Anonyme, 2016)... Pour immortaliser et documenter l’existence des nouvelles communautés qu’elle invente, Marie Glaize a recours à l’espace immatériel du web, lieu de tous les échanges contemporains où elle fait s’incarner les traces de ces rencontres. La nature collective de ses oeuvres provoque la sortie de l’art de son propre système sémiotique pour y inclure les gestes et les réactions des individus.
Créatrice de transmissions de pensées et d’idées au moyen de protocoles simples, elle interroge l’être ensemble aujourd’hui et le rapport à l’autre en cultivant, avec engagement, l’empathie et le contact entre les êtres.
Licia Demuro, Catalogue du 64e Salon de Montrouge, 2019
Marie Glaize was born in 1990 in Nîmes, she lives in Paris and works in Saint-Denis (93) at the 13 Fontaines workshop. She graduated from the Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts in Paris (Claude Closky, Guillaume Paris & Tony Brown workshops) in 2014. In 2016, she participated in the Offshore post-diploma led by Paul Devautour in Shanghai. Marie Glaize presented her work, among others, during her residency at Villa Belleville (Paris) in 2018, at the Salon de Montrouge (Montrouge) in 2019, at the Galerie Jeune Création (Romainville) in 2020 and at the Frac Picardie (Amiens) in 2021. .
Marie Glaize collects the exchanges she creates between people. Her practice is built from existing objects or expressly created to arouse and generate social ties. These artistic objects are not intended to remain purely formal and inert. The meaning of their existence lies in their power of activation
exchanges and barters.
Like spaces where any interaction becomes possible, they assert themselves as powerful relational catalysts. Marie Glaize thus constitutes a real repertoire, where for each of its elements a singular encounter is woven: the aquarium of a Chinese restaurant becomes a real exhibition space where she invites one artist per week to show a work (888 produced from February 8 to April 8, 2018 with eight artists); bracelets and wristbands become supports for portable works designed by a group of people formed for the occasion, where each member sends their proposal each week by post and carries out or wears the one they have received in turn (Links, 2017); any type of drawing found randomly by people can be sent to her or given in exchange for a drawing that she found herself and turned into a pin (Anonymous, 2016)... To immortalize and document the existence of new communities that she invents, Marie Glaize uses the immaterial space of the web, a place of all contemporary exchanges where she embodied the traces of these encounters. The collective nature of his works causes art to leave its own semiotic system to include the gestures and reactions of individuals.
Creator of transmissions of thoughts and ideas by means of simple protocols, she questions being together today and the relationship to others by cultivating, with commitment, empathy and contact between beings.
Licia Demuro, Catalog of the 64th Salon de Montrouge, 2019