Condat Julie

« Les couleurs vont avec cette idée de porosité sensible. Souvent froides pour les espaces, comme aquatiques, gestes liquides, comme des fluides.
Et chaudes pour des corps qui jaillissent de tout cela, dans des traits confondus ou parfois plus sèchement déposés, comme à vif, bruts ou simplement vivants.
Les corps sont vêtus en transparence, nus comme cela, en pleine ville. Car tendrement vulnérables, révélés, et passionnés. »
Née en 1998, Julie Condat est actuellement étudiante à l’ENSAPC. Sa pratique artistique s’articule autour de la peinture, et de l’écriture.
Ayant grandi en banlieue parisienne, elle a depuis toujours été bercée par des atmosphères où foules et solitude se fondent et se confondent : des amas par lesquels elle voyait suer la lumière.
C’est naturellement que son attention s’est portée sur des instants du quotidien, des moments de latence, de creux où rien ne se passe mais où tous basculent dans un profond silence.
Elle peint des scènes qui semblent dérisoires.
Des moments où rêverie, abandon et ennui s’invitent.
Des moments qu’elle définit comme intimes, où les regards se perdent dans le vide, où l’on s’étreint pudiquement.
La question du souvenir prend beaucoup de place dans son travail.
Prenant en otage la mémoire de tout Homme, ils sont pour Julie Condat le prétexte d’une peinture flottante. Les personnages sont entre absence et présence.
Comme un souvenir se déforme, se reconstruit, s’oublie, avant de nous rappeler. Entre fantasme et réalité.
“The colors go with this idea of sensitive porosity. Often cold for spaces, like aquatic, liquid gestures, like fluids.
And warm for bodies that spring from all this, in confused features or sometimes more sharply laid down, as if raw, raw or simply alive.
The bodies are dressed in transparency, naked like that, in the middle of the city. Because tenderly vulnerable, revealed, and passionate. "
Born in 1998, Julie Condat is currently a student at ENSAPC. His artistic practice revolves around painting, and writing.
Having grown up in the Parisian suburbs, she has always been lulled by atmospheres where crowds and solitude merge and merge: clusters through which she saw the light sweating.
It was natural that his attention fell on moments of everyday life, moments of latency, of hollows where nothing happens but where everyone falls into deep silence.
She paints scenes that seem ridiculous.
Moments of daydreaming, abandonment and boredom invite themselves.
Moments that she defines as intimate, where gazes are lost in space, where we embrace each other modestly.
The question of memory takes up a lot of space in his work.
Taking the memory of every man hostage, they are for Julie Condat the pretext of a floating painting. The characters are between absence and presence.
How a memory is distorted, reconstructed, forgotten, before remembering us. Between fantasy and reality.