Andriantsiferana Valérie

Valérie Andriantsiferana vit et travaille en région toulousaine. Un temps graphiste dans la presse et la publicité, elle explore en parallèle les techniques de dessin et de peinture dans différents ateliers. C’est en 2011 qu’elle entame une seconde vie et choisit de se consacrer totalement à la peinture. Valérie Andriantsiferana a participé depuis à de nombreuses expositions. Elle a été sélectionnée deux fois à Mac 2000/MacParis. Son travail a été montré à Pulsart ainsi qu’en Inde.
Chaque tableau est un miroir de sa vie, de sa conscience et des ses interrogations. Mais ils suscitent des résonances en chacun car les interprétations en sont ouvertes, multiples voire changeantes. C’est une réflexion universelle sur la difficulté de vivre et les rapports humains. C’est toute une élaboration dans une sorte de mise en scène de ses personnages, à la fois pensée et inconsciente, pour essayer de synthétiser et traduire esthétiquement les profondeurs et l’intensité de l’âme humaine. L’un des ressorts de ses images est le contraste créé par les angoisses de ses personnages dans une peinture où se côtoient humour, poésie et absurde. Ses tableaux racontent les émotions humaines dans ce qu’elles ont de plus chaotiques et désordonnées : la colère, le doute, la folie, les contradictions, la souffrance, l’enfermement. Ils racontent la tentation de se réfugier dans un monde intérieur, la beauté des mondes imaginaires. Ils racontent la violence du silence, le danger des émotions rentrées. Ils racontent la nécessité de sortir de soi. Et tous ces personnages, dans leur quête de liberté et de sens, évoluent vers la couleur c’est à dire la libération et la célébration de la vie.
Texte de Louis Doucet de Mac Paris
Dans les peintures de Valérie Andriantsiferana il est question de décalages, de contrastes, de peurs et de menaces… Non sans humour, un humour souvent décapant… . Des toiles montrent des personnages isolés, vêtus de façon stricte, à la mode des années 1950, présentés de face, peints dans des camaïeux de gris, mais dont les visages sont couverts de masques multicolores appartenant à des civilisations extra-européennes. Traduction, ô combien pertinente, du dilemme de l’humain, déchiré entre l’être et le paraître. Ailleurs, des scènes de genre semblent se dérouler sous la menace d’un cataclysme non identifiable. Métaphore des dangers qui nous guettent ou incitation à continuer à jouer, coûte-que-coûte, la comédie humaine malgré les peurs qui nous menacent ?
Texte de Yannick Lefeuvre de Vivre l’Art - Magazine.
Sur fond grisâtre, une tension visuelle entre un masque bariolé de couleurs vives et une bourgeoise en tailleur gris opacifie le propos autant qu'il l'élague dans sa monstration.
Une simplicité qui nous complique la pensée s'affiche avec une force visuelle inattendue. Notre regard hésite car sa proposition contrecarre une logique esthétique attendue. Visage fermé par le masque, corps sanglé par le tailleur, le haut coloré et le bas grisé sur fond gris, elles s'affichent en haute couture. Déesses de fait surgies de l'entre deux des violences peinturlurées de guerrier samouraï et de femme du monde chanel figée. Avec cette provocation finement construite voire élégante, elle nous subvertit la pensée ou nous relie à d'autres plus graves. S'il y a des liens possibles, ce sera avec les autres cultures qui expriment les violences humaines par le masque … voire la mort tout autant où les masques mortuaires cherchent à la symboliser. Dans la vie, il y a violence à gérer tout autant que violence subie. Pour ce dire, elle choisit les tréfonds de l'imaginaire et nous laisse pantois à trouver des mots pour saluer son travail pictural insoumis.
Valérie Andriantsiferana est Artiste plasticienne membre ADAGP.
Valérie Andriantsiferana lives and works in the Toulouse region. For a while as a graphic designer in the press and advertising, she explored drawing and painting techniques in parallel in different workshops. It was in 2011 that she began a second life and chose to devote herself entirely to painting. Valérie Andriantsiferana has since participated in many exhibitions. She was selected twice at Mac 2000/MacParis. Her work has been shown at Pulsart as well as in India. Each painting is a mirror of her life, her conscience and her questions. But they arouse resonances in everyone because the interpretations are open, multiple and even changing. It is a universal reflection on the difficulty of living and human relationships. It is a whole elaboration in a kind of staging of his characters, both thought and unconscious, to try to synthesize and aesthetically translate the depths and intensity of the human soul. One of the mainsprings of her images is the contrast created by the anxieties of her characters in a painting where humor, poetry and the absurd rub shoulders. Her paintings recount human emotions in their most chaotic and disordered form: anger, doubt, madness, contradictions, suffering, confinement. They tell of the temptation to take refuge in an inner world, the beauty of imaginary worlds. They tell of the violence of silence, the danger of suppressed emotions. They tell of the need to get out of oneself. And all these characters, in their quest for freedom and meaning, evolve towards color, that is to say the liberation and celebration of life.
Text by Louis Doucet from Mac Paris.
In the paintings of Valérie Andriantsiferana it is a question of discrepancies, contrasts, fears and threats... Not without humour, an often caustic humour... Canvases show isolated characters, dressed strictly, in the fashion of the 1950s, presented from the front, painted in shades of gray, but whose faces are covered with multicolored masks belonging to non-European civilizations. Translation, oh so relevant, of the human dilemma, torn between being and appearing. Elsewhere, genre scenes seem to unfold under the threat of an unidentifiable cataclysm. Metaphor of the dangers that await us or incentive to continue to play, at all costs, the human comedy despite the fears that threaten us?
Text by Yannick Lefeuvre from Vivre l’Art - Magazine.
On a greyish background, a visual tension between a colorful mask in bright colors and a bourgeois woman in a gray suit obscures the subject as much as it prunes it in its presentation.
A simplicity that complicates our thinking is displayed with an unexpected visual force. Our gaze hesitates because his proposal thwarts an expected aesthetic logic. Face closed by the mask, body strapped by the tailor, the colored top and the gray bottom on a gray background, they are displayed in haute couture. De facto goddesses emerging from the in-between of the painted violence of the samurai warrior and the frozen woman of the chanel world. With this finely constructed, even elegant provocation, she subverts our thoughts or connects us to other more serious ones. If there are any possible links, it will be with other cultures that express human violence through the mask… even death just as much where death masks seek to symbolize it. In life, there is violence to manage just as much as violence suffered. To say this, she chooses the depths of the imagination and leaves us speechless to find words to salute her rebellious pictorial work.
Valérie Andriantsiferana is an ADAGP member.